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TECHNIQUES D'EXPRESSION ORALE



I LA RESPIRATION 


  •  Elle conditionne la bonne émission du son. 
  •  Elle favorise la détente musculaire et nerveuse. 
  •  Elle est nécessaire à la mise en oeuvre de la fluidité mentale et verbale. 

On constate trois types de respirations :

1/ THORACIQUE : 
  • Ouverture de la cage thoracique par l'élargissement des côtes seulement. 
  • C'est la respiration la plus connue, celle sur laquelle on concentre son attention automatiquement quand on nous dit de respirer à fond. 


2/ VENTRALE : 
Le volume de la cage thoracique s'accroît par l'abaissement du diaphragme.
  • On prend conscience de cette respiration en s'allongeant sur le dos, en plaçant une main sur son ventre et en gonflant son ventre par son inspiration : la main est soulevée. 


3/ COSTALE : 
- C'est le bas des côtes qui se soulève.
- On prend conscience de cette respiration en bloquant les précédentes.
Pour ce faire s'asseoir sur une chaise à califourchon, les épaules appuyées sur le dossier, les bras ballants.
La respiration complète intègre ces trois types de respirations, ce qui n'est pas synonyme de respiration maximum ; on ne doit jamais avoir l'impression de forcer. Positions qui favorisent la respiration :
- Lorsqu'on est assis derrière une table : . laisser la cage thoracique libre (bras croisés à proscrire),
. considérer la colonne vertébrale comme un axe vertical (le mât d'un bateau) et éviter de se pencher trop en avant ou en arrière.
- Que l'on soit assis ou debout toutes les positions FERMEES sont à proscrire.

II LA VOIX 

Elle est le véhicule du message oral. Selon les individus, les dimensions, la forme et la texture des : . cordes vocales, . os et cartilages, . muscles, le timbre de voix sera très différent.
On trouve généralement :
. les voix de gorge (basses), .
 les voix de masque (appuyées),
. les voix de tête (élevées).

Pour trouver son timbre il faut fermer la bouche et produire le son [HM] sorte de [HEIM].
Cette onomatopée donne le timbre de la voix en faisant vibrer les différentes parties de la tête. Le timbre se travaille mais varie peu. En revanche la nécessité pour un orateur consiste à bien placer sa voix. La voix se caractérise aussi par :

1/ L'INTENSITÉ :
 C'est la force, la puissance avec laquelle on s'exprime. Il convient d'adapter l'intensité de la voix au volume de l'espace de prise de parole et à la disposition de l'auditoire dans cet espace.

2/ L'INTONATION :
C'est le mouvement mélodique de la voix, caractérisé par des variations de hauteur. Par exemple, dans la phrase interrogative, il y a une intonation montante :
"vous m'entendez ? "
En fin de phrase affirmative la voix a tendance à tomber : "nous allons présenter les inconvénients." En public il est indispensable de varier les intonations afin de capter l'attention de l'auditoire.

3/ LE DÉBIT : 
C'est la vitesse à laquelle on s'exprime. Souvent le trac amène une accélération excessive du débit.
Il faut donner du mouvement à l'expression en variant les rythmes, en évitant l'uniformité, en usant du contraste. Pour cela :

  • respirer entre les phrases, 
  • ménager des pauses pour reprendre le souffle, 
  • utiliser le silence. 

Ces trois éléments constituent le SYSTEME VOCAL d'un individu et son spectre vocal qui lui est propre [plus fiable que les empreintes digitales pour différencier deux individus]. La voix se caractérise aussi par :
- la largeur du parler ; en allongeant les voyelles, en appuyant sur les syllabes longues et les diphtongues, on peut parler plus loin. - l'accent, il est basé sur les voyelles.

III L'ARTICULATION 

C'est le détachement et l'enchaînement correct des sons et en particulier, la netteté des consommes.
Elle peut être déficiente sur : . les syllabes d'attaque, . les syllabes internes, . les finales.
Pour corriger ces tendances nuisibles à la bonne compréhension d'un propos, il faut s'entraîner à lire à haute voix en améliorant les mouvements : . des lèvres, . de la langue, . des mâchoires.

Une mauvaise articulation conduisant à la fusion de deux syllabes consécutives peut provoquer une amphibologie. Ex. : Il frappa à la porte.

IV LE RYTHME 

Les changements de rythmes donnent à la prise de parole sa dynamique ; ils évitent la monotonie.
Il sont donnés par :

1/ La ponctuation : 

  • La ponctuation parlée n'a rien à voir avec la ponctuation écrite. 
  •  Lorsqu'on parle on peut s'arrêter à tout moment. 
  •  Elle apporte du confort à l'écoute. 
  •  Elle donne du poids aux mots, aux gestes. 


2/ La modulation :
Le ton de la voix varie en jouant sur les inflexions en prenant appui sur certains mots, certaines syllabes. On peut prendre appui :

  • sur le mot sujet ou complément, 
  • sur le verbe qui définit l'action, 
  • sur les mots outils (article, conjonction, pronom, ...). 

Ex. : IL ouvre la porte

  • il OUVRE la porte C'est la SCANSION 
  •  il ouvre LA porte - il ouvre la PORTE 


3/ L'UTILISATION DES SILENCES : 

  •  Le silence paraît toujours plus long pour celui qui le fait que pour ceux qui l'écoutent. 
  •  Il permet la fluidité verbale. 
  •  Il marque les changements de rythmes. 
  •  Il permet la respiration. 
  •  Il valorise le geste. 
  •  Il donne le temps de regarder l'auditoire. 


V LA REPETITION

Si la répétition est, d'une manière générale, un défaut de l'écriture elle est une des qualités essentielles de l'art oratoire. Répéter un mot, une expression, un argument doit se faire en variant le ton.
La répétition :

  •  facilite la mémorisation, 
  •  valorise l'argument, - met en évidence les points forts, 
  •  peut pallier un trou de mémoire, 
  •  permet de décrocher le regard du texte écrit. Attention cependant l'abus peut engendrer comique ou lassitude.

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