Certaines banques se permettent aussi quelques tests de personnalité en ligne, dans le but de jauger leurs collaborateurs potentiels sur certains aspects de leur caractère. Avec peu de possibilités de tricher, ces questionnaires tendent surtout à mettre en lumière le manque de constance – en d’autres termes, si vous ne correspondez pas aux attentes, c’est la fin du parcours.
Selon Cary Cooper, « extraversion, neuroticisme, détermination, stabilité émotionnelle et conscience professionnelle sont les traits de caractère les plus recherchés ». En tout état de cause, « chaque structure devrait proposer son propre test sur-mesure pour dégager les profils recherchés. Les banques prennent aussi d’autres facteurs en considération, comme l’éthique par exemple. Quel intérêt en effet d’engager un collaborateur consciencieux mais dénué de toute éthique ? »
Tels sont les aspects les plus prisés par les banques, mais gardez-vous bien d’essayer de biaiser.
« Vous ne parviendrez de toutes façons pas à identifier les caractéristiques ciblées et vous risquez de fournir des réponses incohérentes entre elles – au bout du compte, si vous mentez, ce sera le signe que vous n’avez clairement pas la personnalité recherchée pour rejoindre la structure », conclut t-il.
Depuis quelque temps maintenant, les banques d’investissement, comme d’ailleurs les Big Four du conseil, utilisent aussi des questionnaires dédiés au jugement situationnel. En résumé, on vous remet un cas de figure comprenant une série d’actions aux conséquences diverses, et vous devez proposer celles qui vous paraissent les plus adaptées.
« Les questions sont inspirées par des entretiens avec des professionnels seniors, occupant actuellement une position similaire à celle que vous visez », explique Mark Parkinson. « Les réponses sont notées suivant une échelle mobile, avec une possibilité de points négatifs pour les mauvaises réponses. C’est alors un signe susceptible d’impacter votre niveau de performance une fois en poste ».
Et de citer un exemple concret : « à l’issue d’une longue journée de travail, vous adressez par erreur, au mauvais destinataire, un message avec une pièce jointe contenant des informations confidentielles.
Laquelle de ces propositions vous paraît la plus adaptée à la situation ?
A : Vous quittez le bureau et remettez les éventuels problèmes à votre retour le lendemain.
B : Vous décidez de corriger votre erreur, envoyez l’email au bon destinataire et laissez les choses en l’état.
C : Vous adressez immédiatement un deuxième message au ‘mauvais’ destinataire – ou mieux encore, vous le contactez par téléphone – pour lui expliquer votre erreur. Puis vous envoyez un nouveau message au ‘bon’ correspondant.
D : Vous allez trouver votre supérieur, lui exposez la situation et le laissez gérer les éventuels problèmes. »