Combien de balles de ping-pong peut-on faire entrer dans un bus scolaire ? Combien y a t-il de fenêtres à New York ? Des questions saugrenues, mais de véritables questions qui ont été posées par des recruteurs pendant de vrais entretiens d'embauche. Une étude mondiale a été réalisée sur ces questions impossibles. Et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est gratiné.
Le nombre de balles de ping-pong que peut contenir un bus scolaire ? Elle a été posée chez Google France ; le candidat postulait à un emploi de chef de produit. Qu'auriez-vous répondu à celle-là : "Si on est trois dans cette salle, quelle est la probabilité qu'au moins deux personnes soient nées le même jour de la semaine ?". Ça, c'était pour un poste de trader, et c'est vrai qu'il faut être fort en maths, mais il y a des limites. On a aussi trouvé : "évaluez le nombre de personnes se rendant au travail à vélo à Paris". Ça encore, on peut s'en tirer avec des déductions. C'était pour un poste de consultant en stratégie. Plus personnel, il y a : "Comment expliqueriez-vous le métier de consultant à un enfant de 4 à 6 ans ?". Ça, c'est pour être pris chez Cap Gemini. Toutes ces questions proviennent de candidats qui ont été scotchés. Elles sont publiées par le site Glassdoor, qui vise à rendre le recrutement plus transparent.
Au-delà des forces et des faiblesses
Si les employeurs posent ces questions, auxquelles il est impossible de répondre, c'est pour sortir des questions trop souvent posées. Lesquelles sont, dans l'ordre, et toujours selon le même site, "quelles sont vos forces ?", "quelles sont vos faiblesses ?" et "pourquoi voulez-vous travailler pour notre entreprise ?". Les employeurs veulent savoir comment les candidats réfléchissent. Ils veulent les entendre penser. Ils veulent voir comment ils réagissent à une situation difficile. Et imaginer ainsi comment ils se comporteront si un futur client les met sur le grill.
Combien y a-t-il de fenêtres à New York ?
Mais comment répondre à une question comme celle sur le nombre de fenêtres à New York ? D'abord en souriant, en restant calme et en prenant son temps. En posant des questions sur les moyens mis à disposition, les contraintes, l'objectif. Et puis pourquoi ne pas associer le recruteur, qui n'a évidemment pas la réponse. Il y a 8 millions et demi d'habitants à New York. Si chaque logement est occupé par une moyenne de deux personnes, ça doit faire plus de quatre millions d'appartements. Qui peuvent avoir entre quatre et six fenêtres. En moulinant tout ça on peut arriver à une réponse. Peu importe si c'est faux. On embarque le recruteur dans une dynamique. On prouve que l'on ne reste pas paralysé comme un lapin dans les phares d'une voiture... ce qui n'est pas ce qu'on attend de vous en entretien.