Auteur : DELOCHE G.et HANNEQUIN D.
Utilité : Epreuve de langage
Type : Langage
Age d’application : Adulte (20 ans)
Passation : Individuelle
Utilisation : L’élaboration de ce test est le fruit d’une recherche en neuropsychologie et est apparu avec la nécessité de quantifier avec précision les troubles de la dénomination chez des patients aphasiques auxquels allait être proposée une technique de rééducation expérimentale informatisée de ce déficit. Il s’agissait d’une part d’évaluer le type de dysfonctionnement, d’autre part d’apprécier objectivement les éventuels progrès réalisés par les patients suite à la rééducation considérée. Il s’est avéré que cette épreuve construite dans un contexte particulier et aux fins de la recherche neuropsychologique pouvait -moyennant une adaptation minime- convenir aux conditions habituelles de l’examen clinique et combler un manque important. Cette épreuve de dénomination d’images ne s’adresse donc pas aux seuls aphasiques, mais bien à tout adulte pour lequel se pose la question du niveau et de la nature de ses performances dans cette tâche, que les troubles concernent de manière plus ou moins sélective les traitements perceptifs, sémantiques ou lexicaux, qu’ils résultent d’une atteinte cérébrale focale ou d’un processus de vieillissement pathologique, etc. De ce fait, l’épreuve de dénomination orale d’images fait partie de tout bilan neuropsychologique car, non seulement elle met aisément en évidence le degré de l’éventuel manque du mot du patient, mais elle fournit de plus, au travers de l’analyse de la nature des erreurs, de précieuses indications sur le processus déficitaire. D’un point de vue fonctionnel, les modèles de la dénomination distinguent en effet trois principaux niveaux dans les processus de traitement de l’image à dénommer, et les données de la pathologie cérébrale indiquent bien que chacun d’eux est susceptible d’être perturbé de façon plus ou moins sélective : le perceptif visuel, la sémantique et le lexique. Toutefois, les performances en dénomination, comme c’est aussi le cas pour beaucoup d’épreuves de langage, sont sensibles à divers facteurs individuels, niveau de scolarité, âge, sexe.
Date : 1980