Pages

Sous-officiers de gendarmerie. Programmes des épreuves

CONCOURS SUR ÉPREUVES OUVERT AUX VOLONTAIRES DE LA GENDARMERIE, AUX ADJOINTS DE SÉCURITÉ DE LA POLICE NATIONALE, AUX MILITAIRES DES FORCES ARMÉES AUTRES QUE LA GENDARMERIE NATIONALE ET AUX RÉSERVISTES DE LA GENDARMERIE NATIONALE
(2o de l’article 13-1 du décret du 12 septembre 2008 susvisé)

I. – Nature, forme et programmes des épreuves d’admissibilité

Les épreuves écrites comprennent :
– une épreuve de connaissances professionnelles (durée : 3 heures ; coefficient 5) ;
– une épreuve d'aptitude professionnelle (durée : 35 minutes ; coefficient 2) ;
– une épreuve facultative de langue étrangère (durée : 30 minutes ; seuls les points au-dessus de la note de
8/20 sont comptabilisés et ajoutés au total des points des épreuves d’admissibilité).

1.1. Epreuve de connaissances professionnelles
Cette épreuve consiste pour le candidat à répondre à plusieurs questions, avec ou sans documentation, sur des problématiques relatives à la sécurité intérieure et à la défense. Les questions portent sur le programme défini au paragraphe IV de la présente annexe.
Il est attendu des candidats qu’ils aient une bonne connaissance des textes qui régissent le travail des agents de police judiciaire adjoints (APJA) de la gendarmerie et de leur environnement professionnel.
Cette épreuve a également pour objectif d’évaluer l’expression écrite du candidat. Les réponses aux questions devront être organisées (introduction-argumentation-conclusion). Une attention particulière sera portée à la maîtrise de la langue française.

1.2. Epreuve d’aptitude professionnelle
Cette épreuve consiste en un QCM portant sur des suites ou des ensembles logiques à résoudre.
Elle vise à évaluer le potentiel intellectuel général des candidats, et notamment leur capacité à comprendre et s’adapter à une situation avec rapidité et justesse par le développement d’un système de raisonnement logique.

1.3. Epreuve facultative de langue étrangère
Cette épreuve consiste en un QCM de niveau baccalauréat portant sur la syntaxe, le vocabulaire et la
grammaire d’une langue étrangère.
Il est attendu des candidats qu’ils maîtrisent les fondamentaux d’une langue étrangère pour converser et répondre aux sollicitations auxquelles ils peuvent être confrontés à l’occasion du service.
Les langues proposées au choix des candidats sont les suivantes : allemand, anglais, arabe littéral, espagnol, italien, portugais. L’usage du dictionnaire monolingue ou bilingue est interdit.

II. – Inventaires de personnalité

En même temps que les épreuves d’admissibilité, les candidats sont soumis à deux inventaires de
personnalité destinés à préparer, pour les candidats admissibles, leur entretien individuel avec un psychologue.

Les inventaires de personnalité sont corrigés uniquement pour les candidats admissibles.
Ces inventaires n’étant pas une épreuve du concours, aucune préparation n’est nécessaire.

III. – Nature, forme et programmes des épreuves d’admission

Les épreuves d’admission comprennent :
– une épreuve orale d'entretien avec le jury (durée : 10 minutes de préparation et 20 minutes d’entretien ; coefficient 7) ;
– l’épreuve physique gendarmerie (coefficient 3).

3.1. Epreuve d’entretien avec le jury
Cette épreuve consiste en un entretien avec le jury sur un sujet d’ordre général portant principalement sur les grandes questions d’actualité ainsi que sur les motivations du candidat. Après le tirage au sort d’un sujet, le candidat bénéficie d’une préparation de 10 minutes avant une restitution de 20 minutes. Le jury a toute latitude pour élargir la discussion.
Elle vise à mettre en valeur l’aptitude du candidat à l’état de sous-officier de gendarmerie au regard de sa personnalité, de sa motivation, de sa culture générale, de ses facultés d’expression et de raisonnement, de sa vivacité d’esprit et de son équilibre émotionnel.
Les inventaires de personnalité et l’entretien avec le psychologue constituent une aide à la décision des groupes d’examinateurs.
Le candidat devra se présenter à cette épreuve avec un curriculum vitae et une copie de sa dernière notation.
Pour cet entretien, le jury dispose, à titre indicatif, du dossier du candidat.

3.2. Epreuve physique gendarmerie
Il s’agit d’un parcours d’obstacles destiné à tester le potentiel physique du candidat dans des situations qu’il est susceptible de rencontrer dans un contexte opérationnel. Il est réalisé en tenue de sport.
Les conditions de déroulement et le barème de cette épreuve sont définis en annexe IV du présent arrêté.
IV. – Programme des épreuves d’admissibilité et d’admission
des questions destinées à apprécier les connaissances professionnelles du candidat

a) Organisation et missions de la gendarmerie :

1. Présentation. – Historique :
– l’organisation territoriale ;
– l’action en uniforme et les domaines d’action : militaire, administratif et judiciaire.

2. Les missions de défense :
– la définition des menaces ;
– les forces armées ;
– le rôle de la gendarmerie.
3. La mission de renseignement :
– importance de cette mission ;
– rôle de la gendarmerie.

4. Les missions de secours :
– plans de secours ;
– recherche des personnes disparues ;
– rôle de la gendarmerie.

b) L’APJA « Militaire de la gendarmerie » :

1. L’éthique militaire :
– comportement dans la vie professionnelle ;
– comportement dans la vie privée.

2. La déontologie militaire :
– respect des libertés individuelles et de la dignité humaine ;
– respect du secret professionnel et du devoir de réserve ;
– obligation de porter secours ;
– état de prévarication.

3. Hiérarchie :
– présentation de la hiérarchie militaire ;
– connaissance des grades ;
– connaissance des principales appellations.

4. Attitude sous l’uniforme :
– avoir une tenue réglementaire ;
– se présenter ;
– saluer
c) Les techniques de l’intervention professionnelle :

1. Le cadre légal d’usage des armes :
– légitime défense ;
– zones de défense hautement sensible (ZDHS).

2. Les actes élémentaires du militaire de la gendarmerie :
– progresser en sécurité individuellement, en binôme ou en trinôme ;
– aborder un objectif selon la dangerosité de la situation ;
– la technique de pénétration et de progression dans un local ;
– aborder un véhicule ;
– injonctions et réactions graduées ;
– rendre compte en cours de progression, en cours d’action et/ou en fin de mission (réflexe du compte
rendu) ;
– les fonctions de protection. – Contrôle. – Liaison entre équipiers.

d) L’APJA dans le domaine de la police judiciaire.

1. Notions générales de droit pénal et de procédure pénale :
– l’infraction. – Classification tripartite ;
– la responsabilité pénale de l’auteur ;
– le cadre légal de la légitime défense ;
– les autorités de police judiciaire ;
– les juridictions de jugement ;
– le cadre légal du contrôle d’identité ;
– les compétences des APJA ;
– le cadre légal du droit d’arrestation ;
– l’étude des infractions de voie publique les plus courantes.

2. L’assistance de l’APJA au cours de l’enquête :
– recueil et transmission de l’alerte en cas de crime ou délit ;

3. Transport sur les lieux d’une probable scène de crime :
– le gel des lieux ;
– la participation aux investigations d’environnement ;
– la préservation des traces et indices.

4. Aide matérielle aux enquêteurs dans leurs constatations et investigations :
– croquis, photos et scellés ;
– perquisitions et saisies.

e) L’APJA dans le domaine de la police de la circulation :

1. Lutte contre l’insécurité routière :
– fondements juridiques.

2. Le contrôle d’un véhicule :
– pièces afférentes à la conduite et à la circulation ;
– équipement et signalisation.

3. La constatation des contraventions au code de la route :
– la procédure de l’amende forfaitaire à paiement différé ;
– le rapport d’infraction ;
– la procédure d’immobilisation.

4. L’alcool au volant :
– taux d’alcool et répression ;
– moyens de dépistage et de vérification.

5. La vitesse :
– répression ;
– moyens de contrôle.

6. Les postes de régulation, de surveillance et de contrôle :
– place et rôle de l’APJA dans ces dispositifs ;
– autoprotection, protection mutuelle ;
– utilisation des moyens de police de la route (eurolaser, éthylomètre, éthylotest).

7. Intervention sur un accident de la route :
– recueil et transmission de l’alerte.

8. Transport sur les lieux :
– l’utilisation des moyens de protection ;
– le secours aux victimes ;
– le réflexe du compte rendu et sa qualité ;
– la protection des biens.

9. Aide matérielle aux enquêteurs dans leurs constatations, la recherche et la préservation des traces et indices :
– le croquis d’accident ;
– les prises de vues photographiques ;
– le relevé des renseignements sur les véhicules ;
– le relevé des renseignements sur les personnes impliquées ;
– les opérations de dépistage.

f) Les techniques d’accueil et de communication :

1. Règles élémentaires de communication :
– notions sur les relations humaines. – Présentation de la charte du gendarme.

2. Les fondamentaux de la communication :
– écoute active. – Reformulation. – Questionnement.

3. L’APJA chargé d’accueil :
– accueil des usagers et victimes ;
– réception et traitement des appels téléphoniques ;
– Gestion d’une situation conflictuelle.

4. Cas pratiques :
– traitement d’un appel téléphonique.

5. L’accueil d’un usager ou d’une victime :
– la courtoisie ;
– le réconfort (victime) ;
– La capacité d’écoute ;
– l’analyse et la gestion de premier niveau d’une situation d’urgence ;
– l’attitude face à un interlocuteur mal disposé ;
– le réflexe du compte rendu et sa qualité.

6. L’APJA en service externe, les relations quotidiennes avec la population :
– la recherche du contact (être accessible) ;
– la mise en confiance (recueil du renseignement).

7. Les services répressifs :
– l’attitude militaire ;
– savoir se présenter et exposer le motif de l’interpellation ;
– savoir ne pas se poser en moralisateur ;
– Savoir rester poli, affable, patient et calme en présence d’un contrevenant mal disposé ;
– avoir le souci de retenir le moins longtemps possible un contrevenant.

g) Aspects socioculturels contemporains de la délinquance.
– les publics et quartiers sensibles ;
– les bandes ;
– les lieux à risque ;
– la délinquance des mineurs ;
– les violences intrafamiliales ;
– les stupéfiants ;
– l’immigration irrégulière.